Fievre Ebola

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La transmission du virus Ebola par voie sexuelle, de l’homme à la femme est très possible, mais n’a pas encore été prouvée. La transmission de la femme à l’homme est moins probable, mais théoriquement possible. Il faudra avoir plus de données de la surveillance et faire davantage de recherches sur les risques de transmission sexuelle et, plus particulièrement, sur la présence de virus viables et transmissibles dans le sperme en fonction du temps écoulé. Entretemps, et sur la base des données factuelles actuelles, l’OMS recommande les mesures suivantes: Tous les survivants d’Ebola et leurs partenaires sexuels doivent bénéficier de conseils sur les pratiques sexuelles à moindre risque, jusqu’à ce que le sperme ait donné par deux fois un test négatif. On fournira aux survivants des préservatifs. Il faut proposer aux hommes qui survivent à Ebola de faire un test sur leur sperme trois mois après le début de la maladie puis, pour ceux ayant un résultat positif, un test ensuite chaque mois jusqu’à ce qu’ils aient donnés deux tests négatifs à la recherche du virus dans le sperme par RT-PCR, avec un intervalle d’une semaine entre les deux tests. Ceux qui ont survécu à la maladie et leurs partenaires doivent soit: s’abstenir de toute relation sexuelle, ou adopter des pratiques sexuelles à moindre risque en utilisant correctement et régulièrement des préservatifs jusqu’à ce que le sperme ait donné par 2 fois un test négatif. Lorsque les tests sont négatifs, les survivants peuvent revenir à des pratiques sexuelles normales sans craindre la transmission du virus Ebola. Sur la base des nouvelles analyses portant sur les travaux de recherche en cours et de la réflexion du Groupe consultatif de l’OMS sur l’action contre la maladie à virus Ebola, l’OMS recommande aux hommes ayant survécu à la maladie à virus Ebola d’avoir des pratiques sexuelles à moindre risque et de respecter les règles d’hygiène personnelle pendant 12 mois après l’apparition des symptômes ou jusqu’à ce que leur sperme ait donné par deux fois un test négatif pour le virus Ebola. Jusqu’à ce que leur sperme ait donné par deux fois un test négatif à la recherche du virus Ebola, les hommes qui ont survécu à la maladie doivent respecter les règles d’hygiène personnelle et celles pour les mains en se lavant soigneusement à l’eau et au savon après tout contact physique avec du sperme, y compris après la masturbation. Au cours de cette période, les préservatifs usagés doivent être manipulés et jetés avec précaution, de façon à éviter tout contact avec le liquide séminal. Tous les survivants, leurs partenaires et leur famille doivent être considérés avec respect, dignité et compassion.

Ils varient mais une fièvre d’apparition brutale, une faiblesse intense, des douleurs musculaires, des céphalées et l’irritation de la gorge sont courants au début de la maladie (dite «phase sèche»). La maladie progressant, on observe ensuite couramment des vomissements et une diarrhée («phase humide»), une éruption cutanée, des troubles de la fonction rénale et hépatique, et dans certains cas, des hémorragies internes et externes. La période d’incubation, c’est-à-dire le temps écoulé entre l’infection et l’apparition des symptômes, va de 2 à 21 jours. Le patient n’est pas contagieux tant qu’il ne présente aucun symptôme. Seules des analyses de laboratoire peuvent confirmer la maladie à virus Ebola.

La maladie à virus Ebola (auparavant appelée fièvre hémorragique à virus Ebola) est une maladie grave, souvent mortelle, dont le taux de létalité peut atteindre 90%. Comme son nom l’indique, elle est due au virus Ebola, qui appartient à la famille des filovirus.

Le virus Ebola est l'agent infectieux qui provoque, chez l'homme et les autres primates, des fièvres souvent hémorragiques — la maladie à virus Ebola — à l'origine d'épidémies historiques notables par leur ampleur et leur sévérité. La transmission entre humains a lieu avant tout par contact direct avec des fluides corporels. Il s'agit d'un virus à ARN monocaténaire de polarité négative (ordre des Mononegavirales) et à génome non segmenté (groupe V de la classification Baltimore). Il présente l'apparence filamenteuse caractéristique des filovirus, une famille à laquelle appartiennent également le virus Marburg, le virus de Lloviu (genre Cuevavirus).

Le virus Ebola sature tous les organes et les tissus à l’exception des os et des muscles moteurs. Il se forme d’abord de petits caillots de sang diffus dans l'ensemble des vaisseaux par coagulation intravasculaire disséminée, dont le mécanisme n'est pas clair. Les caillots se collent ensuite aux parois des vaisseaux sanguins pour former un « pavage ». Plus l’infection progresse, plus les caillots sont nombreux, ce qui bloque les capillaires. Finalement, ils deviennent si nombreux qu’ils bloquent l’arrivée sanguine dans les divers organes du corps. Quelques parties du cerveau, du foie, des reins, des poumons, des testicules, de la peau et des intestins se nécrosent alors car elles souffrent d'un manque de sang oxygéné. Une des particularités du virus Ebola est la brutalité avec laquelle il s’attaque aux tissus conjonctifs. Il provoque aussi des taches rouges appelées pétéchies résultant d'hémorragies sous-cutanées. Il affecte le collagène de la structure de la peau. Les sous-couches de la peau meurent et se liquéfient ce qui provoque des bulles blanches et rouges dites maculopapulaires. À ce stade, le simple fait de toucher la peau la déchire tant elle est amollie.

L’être humain s’infecte par contact soit avec des animaux infectés (en général en les dépeçant, en les cuisant ou en les mangeant), soit avec des liquides biologiques de personnes infectées. La plupart des cas surviennent à la suite de la transmission interhumaine qui se produit lorsque du sang, des liquides biologiques ou des sécrétions (selles, urine, salive, sperme) de sujets infectés pénètrent dans l’organisme d’une personne saine par l’intermédiaire d’une lésion cutanée ou des muqueuses. L’infection se produit également en cas de contact entre une lésion cutanée ou les muqueuses avec des articles ou des environnements contaminés par les liquides biologiques d’un sujet infecté. Il peut s’agir de vêtements, de la literie, de gants, d’équipements de protection et de déchets médicaux souillés, par exemple des seringues hypodermiques.

La charge virale reste élevée après le décès, de sorte que les corps de ceux qui sont morts de cette maladie ne doivent être manipulés que par des personnes portant un équipement de protection individuel suffisant et ils doivent être enterrés immédiatement.

Les agents de santé sont plus exposés au risque d’infection s’ils ne portent pas un équipement de protection individuelle (EPI) suffisant ou s’ils n’appliquent pas les mesures de prévention et de contrôle de l’infection lorsqu’ils s’occupent des patients. Tous les prestataires de soins travaillant à tous les niveaux du système de santé, hôpitaux, dispensaires ou postes de santé, doivent être pleinement informés de la maladie et de son mode de transmission et ils doivent aussi respecter rigoureusement les précautions recommandées. Enfiler ou retirer un équipement de protection individuelle

Le réservoir naturel du virus Ebola pourrait être des chauves-souris, notamment l'espèce de la roussette d'Égypte. Des anticorps d'Ebolavirus Zaïre ont été détectés dans le sérum de trois espèces de chauves-souris frugivores tropicales : Hypsignathus monstrosus, Epomops franqueti et Myonycteris torquata. Le virus n'a cependant jamais été détecté chez ces animaux. Si les chauves-souris frugivores de la famille des ptéropodidés constituent vraisemblablement le réservoir naturel du virus Ebola, on a trouvé des éléments génétiques de filovirus dans le génome de certains petits rongeurs, de chauves-souris insectivores, de musaraignes, de tenrecidés voire de marsupiaux, ce qui tendrait à prouver une interaction de plusieurs dizaines de millions d'années entre ces animaux et les filovirus.

Les soins de soutien, notamment le remplacement des pertes hydriques, soigneusement pris en charge et contrôlés par des professionnels de santé formés, améliorent les chances de survie. D’autres traitements sont utilisés pour aider les malades à survivre à Ebola, parmi lesquels, s’ils sont disponibles, la dialyse rénale, les transfusions sanguines, le remplacement du plasma. Un vaccin expérimental anti-Ebola s’est avéré très protecteur contre ce virus mortel dans le cadre d’un essai majeur

On peut se protéger de l’infection par le virus Ebola en appliquant des mesures spécifiques de prévention et de lutte, se laver les mains, éviter tout contact avec les liquides biologiques de cas suspects ou confirmés d’Ebola, et en s’abstenant de manipuler ou de préparer les corps des défunts si le virus Ebola est la cause suspectée ou avérée du décès.

Si le virus ne dispose d'aucun traitement spécifique, de nombreux traitements symptomatiques (réanimation, réhydratation, transfusion...) peuvent permettre d'éviter le décès du patient.

L'abattage des animaux infectés en utilisant des gants et un masque, avec une surveillance rigoureuse de l’enterrement ou de l’incinération des carcasses, peut s’avérer nécessaire pour réduire le risque de transmission de l’animal à l’homme. La restriction ou l’interdiction du déplacement des animaux à partir des élevages infectés vers d’autres zones peut réduire la propagation de la maladie. Les produits (sang et viande) doivent être cuits soigneusement avant d’être consommés. Les communautés touchées par le virus Ebola doivent informer la population de la nature de la maladie et des mesures prises pour endiguer la flambée, y compris lors des rites funéraires. Les personnes mortes de cette infection doivent être enterrées rapidement et sans prendre de risque. L'imposition de la quarantaine, l’interdiction d’aller dans les hôpitaux, la suspension de la pratique des soins aux malades et des funérailles ainsi que la mise à l’écart des malades dans des huttes séparées qui sont désinfectées (de l'eau de javel à deux semaines d'intervalle suffit), parfois brûlées après la mort de leurs occupants, permettent d'endiguer les épidémies. Sur le terrain, il n’existe toujours pas de mesure plus sécuritaire si ce n’est le port du filtre à air.

Le virus Ebola provoque une maladie aiguë et grave, souvent mortelle si elle n’est pas traitée. La maladie à virus Ebola est apparue pour la première fois en 1976, lors de deux flambées simultanées à Nzara (Soudan) et à Yambuku (République démocratique du Congo). Yambuku étant situé près de la rivière Ebola, celle-ci a donné son nom à la maladie. Ebola se propage par transmission interhumaine, à la suite de contacts directs (peau lésée ou muqueuses) avec du sang, des sécrétions, des organes ou des liquides biologiques de personnes infectées, ou avec des surfaces et des matériaux (par exemple, linge de lit, vêtements) qui ont été contaminés par ce type de liquides. .Le virus Ebola a été nommé ainsi en référence à une rivière passant près de la ville de Yambuku, dans le nord du Zaïre (aujourd'hui République démocratique du Congo). C'est à l'hôpital de cette localité que le premier cas de fièvre hémorragique Ebola est identifié, en septembre 1976.
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