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Drepanocytose
AUTRE.
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La drépanocytose empêche l’infection par le paludisme. La mutation génétique liée à la drépanocytose est un atout évolutif contre le paludisme (maladie grave transmise par les moustiques et très répandue dans les régions tropicales). En effet, la forme en faucilles des globules rouges drépanocytaires empêche le parasite responsable du paludisme d’y entrer et d’évoluer. Cette mutation génétique, lorsqu’elle est présente sur un seul des deux chromosomes, confère alors une résistance naturelle contre le paludisme, ce qui explique qu’elle soit plus fréquente dans les régions impaludées et dans les populations originaires de ces zones géographiques.
La sévérité de la drépanocytose est très variable d’un patient à l’autre et l’intensité des symptômes évolue au cours du temps pour un même patient. Les trois principaux symptômes sont l’anémie hémolytique, les crises douloureuses et une plus grande sensibilité aux infections. Ils peuvent se manifester dès l’âge de 3 mois et sont bien souvent plus graves et plus fréquents au cours de la petite enfance. La drépanocytose reste asymptomatique au cours de la grossesse et pendant les 2 premiers mois de l’enfant. À l’âge adulte, des complications supplémentaires peuvent apparaître. Anémies hémolytiques L’anémie se définit par un déficit de globules rouges et se traduit par une fatigue excessive chronique, une pâleur, et parfois même par une jaunisse (ou ictère) donnant un teint et des yeux jaunes ainsi qu’une coloration foncée des urines. Il s’agit le plus souvent du premier signe de la maladie. La sévérité de l’anémie peut varier au cours du temps. En effet, en cas de séquestration splénique aiguë (destruction des globules rouges par une hyperactivité de la rate), ou en cas d’infections à l’origine de crises aplasiques (un arrêt de production des globules rouges, causées par le parvovirus B19, au niveau de la moelle osseuse), l’anémie est susceptible de s’aggraver. Les drépanocytaires sont en permanence anémiés. Ces complications étant sans conséquences médicales graves, elles sont généralement assez bien tolérées. Crise vaso-oclusives Les crises vaso-oclusives se définissent par l’obturation des petits vaisseaux sanguins par les globules rouges falciformes, entrainant des douleurs vives, parfois extrêmement violentes. Ces douleurs peuvent être soudaines (ou aiguës) et transitoires (durer quelques heures) ou chroniques (durer plusieurs semaines).
Les douleurs chroniques peuvent également s’ajouter à des crises brutales. La déshydratation, le froid, l’altitude, le stress, les efforts sont des facteurs favorisant l’apparition de crises. Cette mauvaise irrigation des organes entraîne la destruction de tout ou partie de ceux-ci. Bien que l’ensemble des organes puissent être concernés, certains sont plus sujets aux crises vaso-occlusives. On observe notamment : Une atteinte des os et des articulations (particulièrement les os et articulations des bras et des jambes, le dos et la poitrine) ; Un syndrome pied-main ou dactylite (gonflement douloureux des mains et des pieds chez les tout petits) ; Des accidents vasculaires cérébraux (communs chez les patients drépanocytaires, notamment les enfants). Leur manifestation est variable (paralysie, maux de tête, trouble de l’équilibre…) et transitoire mais laisse bien souvent des séquelles irréversibles ; Un syndrome thoracique aigu (vaso-occlusion pulmonaire compromettant l’oxygénation de l’ensemble des organes, traduits par des difficultés respiratoires associées à des douleurs dans la poitrine, et parfois accompagnées de fièvre) ; Une nécrose de certains tissus (les vaso-occlusions répétées, en limitant l’apport en oxygène des tissus, conduit à une nécrose).
La drépanocytose affecte l'hémoglobine des globules rouges. Cette maladie génétique très répandue se manifeste notamment par une anémie, des crises douloureuses et un risque accru d'infections. Les traitements actuels ont permis d'augmenter grandement l'espérance de vie des patients affectés, mais ils restent limités.
L'anémie L'anémie est souvent le premier signe de la maladie. Elle se traduit par une pâleur et une fatigue chronique, parfois par une jaunisse (ictère). L'anémie est susceptible de s'aggraver brutalement en cas de suractivité de la rate dans la destruction des globules rouges. On parle alors de séquestration splénique aiguë. Un arrêt de la production des globules rouges peut aussi aggraver l'anémie. Ces crises dites aplasiques peuvent être causées par le parvovirus B19, bénin en temps normal. Malgré ces complications possibles, l'anémie chronique est généralement assez bien tolérée par les drépanocytaires. Les crises vaso-occlusives Causées par l’obturation des petits vaisseaux sanguins, ces crises entrainent des douleurs aigues souvent extrêmement violentes. Elles affectent particulièrement les os, les articulations des bras et des jambes, le dos ou la poitrine. Chez les tout petits, la crise se manifeste généralement par un gonflement douloureux des mains et des pieds (syndrome pied-main). Ces occlusions vasculaires peuvent être à l'origine de complications majeures. Par exemple, les accidents vasculaires cérébraux (AVC) sont communs chez les drépanocytaires, surtout chez les enfants. Ces AVC se manifestent de façon très variable (paralysie, maux de tête, aphasie, trouble de l'équilibre…) et sont généralement transitoires. Dans certains cas, ils laissent toutefois de graves séquelles intellectuelles et/ou motrices. Autre exemple de complication grave, le syndrome thoracique aigu. Dans ce cas, la vaso-occlusion affecte le poumon et compromet l’oxygénation de tout l'organisme. Cela se traduit chez le patient par des difficultés respiratoires et des douleurs dans la poitrine, parfois accompagnées d'une fièvre. Enfin, la répétition des vaso-occlusions peut aboutir, à la longue, à la nécrose de certains tissus comme l’os (ostéonécrose)
La sensibilité aux infections Les infections exacerbent les autres manifestations de la drépanocytose (aggravation de l'anémie et favorisation des occlusions vasculaires). D'autre part, elles représentent toujours un risque de mortalité (septicémie foudroyante), tout particulièrement chez les enfants aux mécanismes de défense affaiblis. D’autres complications Au fil des ans, toutes ces manifestations de la maladie mettent l'organisme à rude épreuve. Les patients sont souvent affectés par un retard de croissance et une puberté plus tardive. Diverses complications chroniques peuvent se déclarer chez l'adulte. Elles sont susceptibles de toucher presque tous les organes notamment le rein (insuffisance rénale), le système ostéo-articulaire (arthrose, ostéoporose), l’œil (hémorragies intraoculaires), le foie, les poumons (hypertension artérielle pulmonaire) ou encore la vésicule biliaire (calculs).
DRÉPANOCYTOSE HOMOZYGOTE La forme de la maladie se manifeste avant l'âge de deux ans, entre 12 et 18 mois et se caractérise par : Un ictère (ou jaunisse) ; Un teint pâle ; Des douleurs abdominales ; Une anémie ; Une sensibilité aux infections. DRÉPANOCYTOSE HÉTÉROZYGOTE La forme hétérozygote ne se manifeste pas. En effet, la personne est porteuse de la maladie sur un seul gène. La personne peut donner naissance à un enfant drépanocytaire si l'autre parent est également porteur du gène. Les symptômes de la drépanocytose: Dans sa forme homozygote, la drépanocytose se traduit chez l'enfant de 12-18 mois par un ictère, une pâleur, un gros foie et une grosse rate. Des crises douloureuses abdominales et des douleurs des membres sont caractéristiques. Parfois le médecin évoque une crise de R.A.A. (rhumatisme articulaire aigu) ou une appendicite. D'autres symptômes sont moins évocateurs : infections respiratoires à répétition, convulsions, coma, paralysies, insuffisance cardiaque, hématurie etc.... L'enfant atteint d'un syndrome drépanocytaire majeur est très exposé aux infections banales ou sévères : pneumopathies, méningites, septicémies, ostéomyélites etc. Ces infections sont sévères notamment chez les enfants drépanocytaires de moins de 5 ans. Elles provoquent également des complications propres à la drépanocytose : Aggravation de l'anémie (pâleur, asthénie, gêne respiratoire, ictère) ; Accident vasculaire thromboembolique (hémiplégie, infarctus pulmonaire…) ; Crises brutales de déglobulisation (aplasie médullaire transitoire) ; crises douloureuses... La séquestration splénique aiguë se traduit chez un enfant de moins de 5 ans par une anémie aiguë avec une énorme rate d'apparition brutale. Une transfusion s'impose d'extrême urgence.
La maladie se manifeste également par une anémie, dite anémie falciforme liée à une destruction des globules rouges anormaux, qui se traduit par une grande fatigue, des vertiges et des essoufflements. Les patients drépanocytaires ont également une sensibilité accrue aux infections. Ces manifestations apparaissent sous forme de crises d’intensité variables selon les personnes et selon les moments d’apparition.
La drépanocytose est une maladie génétique. Elle n’est donc pas contagieuse. Chaque enfant reçoit un allèle portant le gène de l’hémoglobine β normale (HbA) du père et un allèle de la mère afin de produire une hémoglobine β (A) normale, la personne est donc de génotype AA. Lorsque les parents transmettent chacun un allèle où le gène de l’hémoglobine est muté, l’enfant produit donc une hémoglobine β anormale (HbS), il est alors de génotype SS. Les personnes n’ayant reçu qu’un seul gène muté (de génotype AS) ne sont pas malades, ils sont dit « porteurs sain » et peuvent à leur tour transmettre la maladie à leurs enfants. Seules les personnes SS sont drépanocytaires. La drépanocytose se transmet autant aux hommes qu’aux femmes.
La drépanocytose est due à la mutation d’un gène localisé sur le chromosome 11, codant pour un des deux types de protéines qui forment l'hémoglobine : la bêta-globine. En raison de cette mutation, l'hémoglobine des drépanocytaires (dite hémoglobine S pour Sickle, faucille en anglais) a tendance à polymériser lorsque la concentration d'oxygène dans le sang est faible (hypoxie ). Les polymères d'hémoglobine S déforment alors les hématies et leur donnent cette forme caractéristique de faucille.
Devenues rigides, les hématies peuvent bloquer, obstruer la circulation du sang à travers les petits vaisseaux sanguins et compromettre l'oxygénation des tissus. Cette mauvaise circulation sanguine est à l'origine des crises vaso-occlusives (CVO). Les polymères d'hémoglobine S fragilisent aussi les globules rouges qui subissent une destruction précoce(hémolyse). Leur durée de vie passe ainsi d'environ 120 jours à une vingtaine de jours seulement. Il en découle un faible taux de globules rouges dans le sang des drépanocytaires qui se traduit par une anémie chronique. La rate des patients drépanocytaires est en outre précocement lésée par les vaso-occlusions. Elle est aussi très sollicitée pour assurer l'hémolyse des hématies falciformes. Elle n'assure alors plus complètement son rôle dans le contrôle de certaines infections bactériennes, tout particulièrement les pneumonies et les méningites.
Il s'agit d'une maladie du sang, et plus particulièrement de l'hémoglobine. Les globules rouges sont déformés et ont du mal à circuler dans le sang et peuvent parfois se bloquer dans les vaisseaux sanguins.
Une alimentation saine et équilibrée ; Une bonne hygiène dentaire : un brossage des dents après chaque repas pour éviter les infections ; Bien s’hydrater : boire beaucoup d’eau, surtout en saison estivale (3 litres par jour) ; Bien oxygéner son corps ; Éviter les efforts physiques importants, préférer le repos ; Consulter régulièrement un médecin spécialiste ; Un soutien psychologique est recommandé pour les adolescents et les adultes.
La drépanocytose est une maladie génétique autosomique récessive : pour qu’elle se déclare il faut que chacun des parents transmette un allèle muté à leur enfant. Pour des parents porteurs sains, le risque d'avoir un enfant souffrant de la maladie est donc de un sur quatre. Pour un couple comprenant un drépanocytaire et un porteur sain, le risque est de un sur deux.
La drépanocytose est une pathologie incurable. Seuls des traitements symptomatiques sont disponibles afin d’améliorer le quotidien des patients. Il est possible de soulager les douleurs liées à un manque d’oxygénation des tissus en période de crise, d’éviter au mieux les infections graves, de prévenir les complications chroniques et le cas échéant, de les prendre en charge. Aussitôt le diagnostic établi, les nourrissons doivent recevoir quotidiennement un sirop antibiotique et ce, jusqu’à l’âge de 15 ans environ afin de limiter les risques d’infections graves. Les enfants doivent également bénéficier de vaccinations supplémentaires (pneumocoque, méningocoque, virus de la grippe et hépatite B). De plus, pour éviter l’aggravation de l’anémie drépanocytaire, une prise quotidienne d’acide folique (vitamine B9) est prescrite.
Premières causes de consultation, les crises douloureuses sont la manifestation la plus invalidante de la maladie. Lors de crises vaso-occlusives, la douleur ne peut être soulagée qu’à l’aide d’antalgiques de palier I (aspirine, paracétamol, ibuprofène). Dans le cas de douleurs persistantes, une hospitalisation est nécessaire. Lorsque l’effet des antalgiques de palier I n’est pas suffisant, l’administration de morphine ou de dérivés opioïdes est proposée pour diminuer les douleurs résistantes. L’oxygénothérapie (inhalation quotidienne d’air enrichi en oxygène pour augmenter l’oxygénation des organes) peut être associée au traitement antalgique pour diminuer les douleurs. L’hydroxyurée (ou hydroxycarbamide), quant à elle, permet de réduire significativement l’occurrence des crises douloureuses chez le drépanocytaire. Elle permet d’augmenter le taux d’hémoglobine fœtale (HbF) dans le sang, réduisant ainsi la polymérisation (agrégation) de l’hémoglobine S. Cependant, l’efficacité de ce traitement n’est pas la même chez tous les patients. Elle diminue avec l’âge et peut conduire à des problèmes (réversibles) de fertilité chez les hommes. Échanges transfusionnels et transfusion sanguine Les échanges transfusionnels (échanges érythrocytaires) ont pour but de remplacer partiellement les globules rouges anormaux du patient par des globules rouges normaux provenant de donneurs de sang sains à l’aide de transfusions multiples. Ce traitement est proposé lorsque l’hydroxyurée n’est pas assez efficace et/ou que les crises douloureuses sont courantes, évitant ainsi une addiction à certains antalgiques. La transfusion est utilisée en cas d’anémie aggravée pour rétablir un taux normal de globule rouge. Elle consiste à transfuser le malade avec le sang d’un donneur sain compatible. Toutefois, l’effet bénéfique attendu de la transfusion peut être compromis lorsque le patient développe une allo-immunisation érythrocytaire (le sang du donneur est reconnu par le patient comme élément étranger) suite à des transfusions répétées. Greffe de moelle osseuse Actuellement, la greffe de moelle osseuse est le seul traitement pouvant soulager durablement la drépanocytose. La moelle osseuse est une le lieu de production des cellules sanguines. La greffe de moelle osseuse consiste donc à détruire les cellules souches du patient pour les remplacer par celles d’un donneur sain compatible, bien souvent un frère ou une sœur. Cette procédure, lourde et coûteuse, est réservée à un petit nombre de malades présentant des formes sévères de la maladie.
On ne sait pas guérir la drépanocytose, mais on peut en soulager les douleurs en période de crise, prévenir le risque d'infections graves, prévenir et prendre en charge les complications. Il existe plusieurs types de traitement en fonction de la gravité de la maladie et de la façon dont elle se manifeste : Les transfusions se discutent pour des taux d'hémoglobine inférieurs à 7 g/dl en utilisant des concentrés érythrocytaires phénotypés et filtrés ; Le maintien d'une bonne hydratation est primordial ; Les antalgiques sont adaptés à l'intensité des douleurs: paracétamol, nalbuphine (Nubain) etc ; Les antibiotiques sont fonction des localisations et des germes (pneumocoques, hémophilus, salmonelles, mycoplasmes, staphylocoques…) ; En cas de falciformation: anticoagulants, anti-agrégants, vasodilatateurs, oxygène hyperbare etc ; Bien qu'il ne s'agisse pas d'un traitement curatif, Exjade (chélateur du fer) permet d'améliorer la qualité de vie des patients. Il élimine l'excès de fer stocké dans le foie et la rate suite aux transfusions multiples et de ce fait, diminue les douleurs abdominales et les besoins transfusionnels ; Une prise quotidienne d'acide folique (vitamine B9) permet de limiter certaines aggravations de l'anémie ; Réservé aux formes très sévères, le seul traitement curatif est la greffe de moelle osseuse.
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