Infection urinaire

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Infection urinaire

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Les malformations urinaires constituent un facteur de risque des infections urinaires. Les plus fréquentes sont la sténose de la jonction pyélo-uretérale, l'urètérocèle et le méga-uretère primitif. Ces malformations nécessitent le plus souvent un traitement chirurgical. Enfin, la présence d'un calcul urinaire (lithines) est un facteur favorisant les infections. Une échographie ou une cystographie doivent être pratiquées lorsque les infections urinaires sont fréquentes. Les cystites après un rapport sexuel, protégé ou non, sont fréquentes, surtout au début de la vie sexuelle. Combien de temps après le rapport apparaissent-elles ? Quelles sont les solutions ? Des gestes de prévention permettent de prévenir les cystites récidivantes après un rapport sexuel.

L'infection urinaire peut se traduire par une fièvre isolée, sans aucun autre trouble, en particulier chez l'enfant ou chez les personnes âgées. Typiquement, l'infection de la vessie ( cystite) se manifeste par des brûlures pendant les mictions et des besoins fréquents d'uriner. Les urines sont parfois troubles, hémorragiques et/ou malodorantes. Il existe souvent une douleur ou une pesanteur dans le petit bassin ; L'infection de l'urètre ( urétrite) se manifeste de la même façon que la cystite ; L'infection du rein ( pyélonéphrite) est responsable de signes généraux : fièvre élevée à 39°-40°, frissons, altération de l'état général. S'y associent des douleurs lombaires qui peuvent être bilatérales. Parfois sont également présents les signes de la cystite ; L'infection de la prostate ( prostatite) se traduit par des brûlures en urinant, des besoins fréquents et des faibles volumes urinés. Existent également une fièvre élevée, des frissons et parfois des signes grippaux ( douleurs musculaires ou articulaires). Il peut exister un écoulement de pus par le méat urétral. L'urine peut être trouble et malodorante.

L'infection urinaire fait courir de nombreux risques. Les infections urinaires basses (cystite, urétrite) peuvent, en cas de retard thérapeutique, évoluer vers une infection urinaire haute, c'est-à-dire touchant le rein (pyélonéphrite). Toute infection urinaire avec fièvre (pyélonéphrite, prostatite) peut se compliquer de septicémie (passage de germes dans la circulation sanguine), avec un risque de choc septique (défaillance des organes vitaux) qui nécessite une prise en charge en réanimation. L'infection peut provoquer un abcès du rein voire sa destruction. Ces infections sont d'autant plus graves que le patient est fragile (diabète, déficit immunitaire, âge avancé…). Le risque ultime est l' insuffisance rénale terminale dont le traitement est l'hémodialyse (rein artificiel) voire la greffe rénale. La prostatite possède des complications particulières qui sont la rétention aiguë d'urine (blocage complet de la vessie) et la dissémination de l'infection aux testicules (orchite). En cas de grossesse, toute infection urinaire est dangereuse pour la mère mais également pour le fœtus. Il y a un risque d' accouchement prématuré.

L'infection urinaire peut toucher plusieurs organes du système urinaire (vessie, rein, urètre, prostate). Pour des raisons anatomiques, les femmes sont plus souvent touchées par ces infections qui prolifèrent au niveau de la vessie. Très fréquentes, les cystites se caractérisent pas des brûlures lors des mictions et une fréquente envie d'uriner. Le plus souvent causées par la bactérie Escherichia Coli, elles se traitent par des antibiotiques.

Chez l'homme, il est fréquent qu'on ne retrouve aucune cause à l'infection urinaire. Cependant, certains facteurs de risque existent : Avant l'âge de 50 ans, l'infection est souvent due à un rapport sexuel non protégé ; Chez l'homme plus âgé, la cause la plus fréquente est la présence d'une hypertrophie de la prostate (adénome prostatique) qui comprime l'urètre et engendre une stase de l'urine dans la vessie ; Tous les obstacles à l'écoulement de l'urine sont des facteurs d'infection urinaire : compressions de la voie urinaire, calculs, maladie du col de la vessie, pathologie de la prostate chez l'homme, rétrécissement de l'urètre, etc. ; Enfin, certains dysfonctionnements neurologiques de la vessie, les infections des organes voisins (appareil gynécologique, anus) et toutes les manoeuvres intra-urétrales (sondes urinaires par exemple) sont des causes plus rares.

Les urines constituent en effet un bon milieu de culture pour ces germes. L'organisme se défend contre l'infection urinaire par la vidange de la vessie : un apport d'eau suffisant pour assurer un bon débit urinaire est donc primordial. Infection urinaire chez la femme Chez la femme, l'infection urinaire est liée dans la majorité des cas à un manque de boissons. Mais d'autres facteurs de risque sont également identifiés : Le fait de s'essuyer d'arrière vers l'avant après être allée à la selle favorise les infections en apportant des bactéries vers le méat urinaire ; Le fait de ne pas uriner juste après les rapports sexuels (pour évacuer les bactéries qui sont entrées dans l'urètre) est un autre facteur important. La constipation est un autre facteur favorisant, car la stagnation prolongée de matières fécales dans le rectum est une source permanente d' infestation. Plus rarement, l'infection urinaire est causée par une malformation de l'appareil urinaire (remontée des urines de la vessie vers le rein par exemple) ou gynécologique (brides de l'hymen).

Comme de multiples facteurs interviennent pour faciliter la contamination de la vessie, de simples conseils hygiéniques suffisent souvent à faire disparaître les cystites chez la femme en période d'activité sexuelle : Boire plus de 1,5 litres par jour ; Effectuer des mictions complètes en étant détendue ; Ne jamais se retenir en cas d'envie d'uriner ; Pratiquer une toilette vulvaire au savon ; Effectuer une bonne toilette après les selles ; Lutter contre la constipation ; S'essuyer avec le papier hygiénique en allant d'avant vers l'arrière ; Eviter les toilettes périnéales trop énergiques ; Uriner immédiatement après les rapports sexuels ; Eviter les pantalons serrés et les sous-vêtements en fibres synthétiques qui favorisent la transpiration et la multiplication des germes.

La prise d'antibiotiques est souvent indiquée en cas d'infection urinaire. La durée de cette antibiothérapie varie d'une prise unique à des prises pluriquotidiennes sur plusieurs jours. Elle dépend du type de bactérie, des ses résistances et du nombre de récidives. L'ECBU de contrôle n'est pas systématique.

En premier lieu, la bandelette urinaire (disponible en pharmacie) permet d'orienter le diagnostic en une minute : elle révèle la présence de polynucléaires neutrophiles (globules blancs) et de nitrites. L'examen cytobactériologique des urines ( ECBU) confirme le diagnostic en identifiant la bactérie dont la sensibilité à plusieurs antibiotiques est testée (antibiogramme). Son résultat dépend des conditions de recueil.

ECBU

Chez les enfants, les causes les plus fréquentes d'infections urinaires sont les malformations urinaires et le reflux vésico-uretéral. Toute infection urinaire haute nécessite la réalisation d'un bilan. Dans certains cas d'infections urinaires, il existe une lésion précise, facteur de risque d'atteinte rénale, et dans ce pourcentage de patients, il s'agit dans un cas sur deux d'un reflux vésico-urétéral. Celui-ci est une pathologie rénale plus fréquente chez l'enfant, et surtout chez la fille. Il correspond à la régurgitation de l'urine de la vessie vers le rein. Les symptômes sont ceux d'un obstacle sur les voies urinaires puisqu'il n'y a jamais de vidange complète de la vessie. Il provoque une infection urinaire et le plus souvent des douleurs abdominales ou lombaires hautes, survenant au cours de la miction.
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