Algodystrophie

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Algodystrophie

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Les douleurs sont souvent difficiles à décrire par le patient. Il s’agit de douleurs pour de faibles stimulations. Une hyperalgésie, c’est-à-dire une douleur plus forte qu’attendue lors d’une stimulation douloureuse, est parfois aussi rencontrée. Toute mobilisation ou mise en charge accentue la douleur. La douleur et l’aspect du membre atteint sont parfois impressionnants : oedématié, de coloration bleu sombre avec une peau fine, luisante, sans poils ; les articulations sont enraidies. Malgré ces aspects qui peuvent paraître inquiétants, l’algodystrophie est une maladie bénigne, avec une durée d’évolution variable, de 6 à 24 mois. On décrit habituellement 3 phases ; une phase chaude, une phase froide puis la guérison. Parfois, de façon beaucoup plus rare, on peut observer des séquelles atrophiques avec rétraction des tendons.

L'algodystrophie se caractérise par des douleurs dans les articulations et/ou les membres. En cause, une déminéralisation non homogène des os. Cette maladie toucherait davantage les femmes que les hommes.

C'est une maladie osseuse provoquant des douleurs mécaniques et une déminéralisation non homogène des os, avec des troubles trophiques (de la peau et des phanères : ongles, cheveux). L'algodystrophie résulte d'une perturbation vasomotrice elle-même liée à un dérèglement du système nerveux végétatif sympathique. Le système des artérioles et des capillaires qui se trouve dans les os se bloque en vasodilatation. Le segment de membre atteint est alors rouge et œdématié. Un spasme intervient ensuite suivi d'une vasoconstriction active. Le membre devient froid. Les poils tombent, les ongles cassent. Des rétractions des tendons et des aponévroses (durcissement à l'extrémité du muscle) ne tardent pas à survenir. Une dystonie neurovégétative (dérèglement du système nerveux autonome) est souvent associée.

Les causes de l’algodystrophie sont nombreuses : traumatismes, suites de chirurgie, grossesse, diabète, maladies hormonales, effets secondaires de certains médicaments. Dans 20 % des cas, aucune cause n’est retrouvée. On parle alors d’algodystrophie essentielle. Cependant, on observe souvent une tendance à l’émotivité, voire un authentique syndrome anxiodépressif.

Les localisations sont par ordre de fréquence décroissante : - le poignet et la main ; - l'épaule ; - le pied et la cheville ; - le genou ; - le coude ; - la hanche. Le début est le plus souvent insidieux. Les douleurs sont souvent intriquées avec celles du traumatisme déclenchant, lorsqu'il existe. À la phase d'état, le patient se plaint de douleurs d'intensité variable, comparées à une brûlure, de type mécanique, calmée par la mise au repos du membre et réveillée par les émotions, le bruit, le mouvement. La douleur est massive et n'a pas de topographie précise. Une impotence fonctionnelle (difficultés dans les mouvements) et une amyotrophie (fonte musculaire) ne tardent pas à survenir.

Elles sont nombreuses : - Les traumatismes, même d'intensité modérée représentent la moitié des cas ( fractures, luxations, contusions...) ; - Les actes chirurgicaux, même simples (comme le canal carpien) ; - Les causes neurologiques : souffrance d'un tronc nerveux, zona, hémiplégie, paraplégies, maladie de Parkinson, tumeurs cérébrales... ; - Les troubles vasculaires, malformations, infections... ; - Dans certains cas, l'affection est idiopathique, elle n'a pas de cause connue. - La grossesse ; - L' infarctus du myocarde et l'angine de poitrine ; - Certaines thyroïdites et hyperthyroïdies ; - Les maladies des poumons et de la plèvre ; - La périartérite noueuse ; - Les thrombophlébites du membre supérieur ;

Le traitement nécessite plusieurs stratégies parfois difficiles à mettre en place. En effet, lorsqu’on a mal, on a tendance à arrêter les mouvements. Ce système aggrave les douleurs et favorise le déconditionnement musculaire et l’enraidissement. L’objectif est donc l’adaptation des activités afin de lutter contre cet enraidissement et d’éviter l’immobilisation du membre. Il faut pour cela proposer un traitement médicamenteux antalgique encadrant cette remobilisation. Celle-ci s’effectue en général avec un kinésithérapeute, qui aide de façon passive puis active les mouvements du membre. L’ajustement du niveau d’activités à la douleur est nécessaire afin d’éviter de déclencher des crises par une mobilisation forcée, excessive ou intempestive. Lorsque cette reprise d’activités s’avère trop difficile, les techniques de relaxation, voire une aide psychologique peuvent être proposées pour dépasser cette peur du mouvement appelée « kinésiophobie ».

Le traitement de l'algodystrophie a pour but au début du processus de diminuer les douleurs et réactions inflammatoires, ensuite, il vise à limiter les séquelles liées à l'enraidissement musculaire.

La kinésithérapie est débutée après disparition de la douleur. La rééducation doit se faire en douceur, sans mouvement de force. Elle est efficace contre les raideurs et les œdèmes. Les massages jouent un rôle important. Lorsque les petites articulations subissent un enraidissement, le port d'orthèses dynamiques est utile, à condition qu'elles soient réglées de manière à ne pas être douloureuses.

L’algodystrophie, appelée aussi Syndrome Douloureux Régional Complexe (SDRC), est caractérisée par une douleur continue d’une région du corps, à l’extrémité d’un membre le plus souvent. Celle-ci peut être spontanée et/ou provoquée. Elle apparaît en général disproportionnée en durée et/ou en intensité par rapport à l’évolution habituelle du traumatisme responsable, par exemple. La douleur ne correspond pas à un territoire neurologique circonscrit ; c’est pourquoi elle intrigue beaucoup les médecins. Elle s’associe à d’autres manifestations telles des sueurs, des changements de coloration de la peau, de sa texture, des modifications motrices, de la sensibilité nerveuse de la région douloureuse, avec une limitation des mouvements entraînant une raideur, des modifications de la température cutanée avec une chaleur ou un refroidissement de la zone anatomique. Des troubles vasomoteurs (alternance de chaleur puis de froid) sont fréquents. Parfois, on observe plusieurs localisations (ex-syndrome épaule-main).
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