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Acidocetose
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L'acidocétose diabétique est une complication métabolique aiguë du diabète caractérisée par une hyperglycémie, une hypercétonémie et une acidose métabolique. L'hyperglycémie provoque une diurèse osmotique avec une perte importante de liquide et d'électrolyte. L'acidocétose diabétique est surtout observée au cours du diabète de type 1. Elle se manifeste par des nausées, des vomissements et des douleurs abdominales. Elle peut entraîner un œdème cérébral avec coma qui peut aboutir à la mort. L'acidocétose diabétique est reconnue par la mise en évidence d'une hyperglycémie associée à une cétonémie avec cétonurie et un trou anionique témoin d'une acidose métabolique. Le traitement comporte une réhydratation, l'administration d'insuline et la prévention de l'hypokaliémie.
Les contraintes physiologiques fréquentes qui peuvent déclencher une acidocétose diabétique comprennent - Infection aiguë (en particulier pneumonie et infections urinaires) - Infarctus du myocarde - Accident vasculaire cérébral - Pancréatite - Traumatisme Certains médicaments impliqués dans le déclenchement d'une acidocétose diabétique comprennent: - Corticostéroïdes - Diurétiques thiazidiques - Sympathomimétiques - Inhibiteurs du sodium-glucose co-transporter 2 (SGLT-2)
En présence d'un diabète de type 1, le pancréas ne parvient pas à synthétiser l'hormone insuline dont les cellules de l'organisme ont besoin pour retirer le glucose du sang. En cas de diabète du type 2, le pancréas ne peut produire des quantités suffisantes d'insuline ou le corps n’arrive pas à utiliser correctement l’insuline qu’il produit. Le glucose, un sucre simple provenant des aliments consommés, fournit l'énergie nécessaire au fonctionnement des cellules. Les personnes diabétiques ne peuvent fournir de glucose à leurs cellules; leur organisme recherche donc d'autres sources d'énergie. Pendant ce temps, le glucose s'accumule dans la circulation sanguine et lorsque l'acidocétose diabétique est constatée, le taux de sucre dans le sang (la glycémie) est souvent très élevé, soit plus de 14 mmol/L, tandis que la concentration d'insuline est très faible. Puisque les cellules ne peuvent utiliser le glucose, l'organisme dégrade les cellules adipeuses pour se procurer de l'énergie, ce qui libère des corps cétoniques à titre de sous-produit. Les corps cétoniques s'accumulent dans le sang, ce qui le rend plus acide. En conséquence, un grand nombre des enzymes qui assurent les processus métaboliques dans l'organisme ne peuvent plus remplir leur rôle correctement. Une augmentation du nombre de corps cétoniques altère donc également les taux de sucre et d'électrolytes dans l'organisme. Une acidocétose diabétique peut survenir en cas de carence en insuline.
Le traitement de l'acidocétose diabétique doit toujours être réalisé en consultation avec un médecin ou une équipe médicale, la plupart du temps en milieu hospitalier. Dans les cas légers, des suppléments liquidiens et des injections supplémentaires d'insuline sont nécessaires à quelques heures d’intervalle, jusqu'à ce que les corps cétoniques aient disparu de l'urine ou que leur taux se soit abaissé. La concentration sanguine de glucose et de corps cétoniques doit également être suivie de façon attentive au cours de cette période. Étant donné que la déshydratation ne fait qu'aggraver l'évolution de l'acidocétose diabétique, il importe donc de maintenir un apport constant en liquide.
Les stratégies de prévention les plus importantes font appel au contrôle systématique et au maintien de l'équilibre de la glycémie (par ex. en suivant un plan de traitement recommandé par votre professionnel de la santé) ainsi qu'au dépistage précoce des corps cétoniques. Lorsque la glycémie dépasse 14 mmol/L, ou en cas d'une poussée de maladie, les personnes qui ont un diabète doivent contrôler la présence de corps cétoniques dans le sang ou l'urine au moins deux fois par jour. De cette façon, il est possible de corriger rapidement un excès de corps cétoniques, avant l'apparition et l'aggravation des symptômes de l'acidocétose diabétique. Vous pouvez prévenir l’apparition de l'acidocétose diabétique en vous assurant de créer un plan de gestion de jours de maladie personnalisé à l’avance avec votre équipe de soins de santé.
La carence en insuline provoque le catabolisme des triglycérides et des acides aminés au lieu de glucose pour produire de l'énergie. Les concentrations plasmatiques de glycérol et d'acides gras libres (AGL) augmentent du fait de l'absence de limitation de la lipolyse. Ce même phénomène concerne l'alanine et le catabolisme musculaire. Le glycérol et l'alanine procurent des substrats pour la néoglucogenèse hépatique qui est stimulée par l'excès de glucagon qui accompagne le déficit en insuline. Le glucagon stimule aussi la conversion mitochondriale des acides gras libres en corps cétoniques. L' insuline bloque normalement la cétogenèse en inhibant le transport des dérivés du métabolisme des acides gras libres dans la matrice mitochondriale, mais la cétogenèse se poursuit en l'absence de l' insuline. Les principaux corps cétoniques, l'acide acétoacétique et bêta-hydroxybutyrique, sont des acides organiques forts dont l'accumulation entraîne une acidose métabolique. L'acétone dérivée du métabolisme de l'acide acétoacétique s'accumule dans le sérum et est lentement éliminée par la respiration.
Dans les cas modérés ou graves, une hospitalisation peut s'avérer nécessaire afin de réaliser le remplacement des liquides et des électrolytes. Cela nécessite un contrôle fréquent de la glycémie et de l'acidité sanguine, et le rétablissement de l'équilibre des électrolytes tels que le potassium. Il vous sera donné de l’insuline pour vous aider à ramener votre taux de glucose à la normale. Le volume d'urine est mesuré jusqu'au retour à la normale des signes vitaux (température, pouls, respiration, pression artérielle). Si l'épisode d'acidocétose diabétique a été déclenché par une infection, les médicaments appropriés sont administrés. Même si le traitement à l'insuline est administré avec soin, la concentration de corps cétoniques peut s'élever de façon occasionnelle. Ce phénomène peut apparaître tout particulièrement en cas de maladie, mais le fait d'oublier même une seule injection d'insuline peut entraîner une « carence alimentaire » dans les tissus et provoquer le métabolisme des graisses et l'accumulation des corps cétoniques.
- Sérum physiologique IV à 0,9% - Correction de toute hypokaliémie - Insuline IV (aussi longtemps que la kaliémie est ≥ 3,3 mEq/L [3,3 mmol/L]) - Rarement bicarbonate de sodium IV (si pH < 7 après 1 h de traitement) Les priorités du traitement de l'acidocétose diabétique consistent en une correction rapide de la volémie, de l'hyperglycémie et de l'acidose, ainsi qu'en une prévention de l'hypokaliémie (1). L'identification des facteurs déclenchants est également importante. La prise en charge doit se faire en unité de soins intensifs parce qu'une surveillance clinique et biologique est initialement nécessaire toutes les heures ou toutes les deux heures pour adapter le traitement.
Rétablissement volumique
La volémie doit être rapidement rétablie pour élever la PA et assurer la perfusion glomérulaire; une fois la volémie restaurée, les déficits hydriques sont corrigés plus lentement, habituellement dans les 24 h. La réhydratation initiale chez l'adulte est généralement obtenue par une perfusion IV rapide de 1 à 3 L d'un soluté à 0,9% de NaCl suivie d'une perfusion de sérum physiologique avec un débit de 1 L/h ou plus rapide pour augmenter la PA, corriger l'hyperglycémie et maintenir une diurèse adéquate. Les adultes en acidocétose diabétique ont généralement besoin d'un minimum de 3 L de sérum physiologique pendant les 5 premières heures. Lorsque la PA est stable et le débit urinaire satisfaisant, le sérum physiologique normal est remplacé par une solution saline à 0,45%. Lorsque la glycémie devient < 200 mg/dL (11,1 mmol/L), il faut passer au glucosé IV à 5% dans une solution saline à 0,45%. Chez l'enfant, les déficits en liquides sont estimés à 60 à 100 mL/kg du poids corporel. Des perfusions liquidiennes d'entretien (pour compenser les pertes courantes) doivent également être prescrites. Le traitement liquidien initial comprend du sérum physiologique à 0,9% (20 mL/kg) en 1 à 2 h, suivi d'une solution saline à 0,45% une fois la PA stabilisée et la diurèse satisfaisante. Le déficit liquidien restant doit être compensé en 36 h (en prenant en compte les besoins de base) à une dose de 2 à 4 mL/kg/h, selon le degré de déshydratation.
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